À propos de l’auteur

Michele Ramien, MDCM, FRCPC, DABD
La Dre Ramien est une dermatologue universitaire qui exerce à l’hôpital de l’Université de Calgary. Elle a obtenu une bourse de recherche en dermatologie en 2014 et exerce depuis lors en pédiatrie et en dermatologie générale. Elle est active dans la formation des résidents, tout particulièrement dans le cadre du programme DRIVE, et dans la recherche, où elle dirige des projets portant sur les réactions cutanées graves et la formation sur l’eczéma chez les enfants. Elle est coprésidente bénévole du conseil d’administration de Camp Liberté et rédactrice en chef adjointe du Journal of Cutaneous Medicine and Surgery.
Actualité Dermatologique au Canada, Volume 1, Numéro 1, Février 2020
Qu’Y a-t-il de nouveau en dermatologie pédiatrique?
Nous avons procédé à une recension de la documentation médico-scientifique publiée de janvier à décembre 2019 dans le but de décrire les nouveautés dans le domaine de la dermatologie pédiatrique. Sans être une recension exhaustive, le présent article a pour objet de présenter de nouveaux développements qui pourraient avoir des répercussions sur l’exercice pratique de la dermatologie au Canada au quotidien.
Nouveau-nés
#MoiAussi – Plus jamais de taches mongoliques
Connaissez-vous l’étymologie de l’expression « tache mongolique »? Dans les années 1770, le concept de race a été introduit et, dans ce contexte, les Mongoliens étaient perçus comme étant une dégénérescence de la race blanche originelle au sein d’un nouvel environnement naturel. Ce n’est qu’en 1885 que les taches mongoliques ont été décrites pour la première fois dans la documentation médicale, et elles ont rapidement été définies comme étant un signe d’infériorité raciale. L’étymologie complète de cette expression est décrite dans un article paru dans Art and Practice of Pediatric Dermatology1. Maintenant que nous connaissons ce bref contexte historique, nous devrions utiliser de préférence une expression neutre, comme « tache bleue sacrée » ou « nævus gris ardoise », ou un terme médicalement correct, comme « mélanocytose dermique congénitale ». Il semble donc tout à fait pertinent d’expliquer poliment l’origine de cette expression aux collègues qui l’utilisent2. Bien qu’elle soit généralement bénigne, la mélanocytose dermique congénitale étendue progressive est parfois associée à un trouble sous-jacent du stockage lysosomal et doit être envisagée chez les patients qui présentent également un retard de développement.
Cytostéatonécrose sous-cutanée et hypercalcémie
Bien que peu fréquente, la manifestation clinique de la cytostéatonécrose sous-cutanée chez les nouveau-nés est souvent très marquée (tumeurs de couleur rouge violacé), ce qui entraîne une consultation de toute urgence en dermatologie. La plupart des manuels recommandent une surveillance de l’hypercalcémie pendant 6 mois. Une analyse systématique de 94 études a révélé que la majorité des cas signalés développaient une hypercalcémie pendant le premier mois de vie (57 %), et que 30 % de cas additionnels étaient détectés au cours des deux premiers mois de vie3. Chez les trois quarts des patients, l’hypercalcémie se résorbe dans les 28 jours suivant sa détection. Les auteurs recommandent le dépistage de l’hypercalcémie par dosage du calcium total et ionisé au moment du diagnostic, puis 30, 45 et 60 jours après la guérison des lésions cutanées chez les enfants qui ne manifestent aucun symptôme. Il faut sensibiliser les familles au sujet des symptômes de l’hypercalcémie, car ils commandent une réévaluation précoce (irritabilité, vomissements, polyurie, symptômes neurologiques/convulsions).
Soins de la peau chez les prématurés
Puisque la couche cornée de l’épiderme ne se développe qu’à la fin du 3e trimestre, la barrière cutanée est compromise chez les nourrissons prématurés. Les recommandations fondées sur des données probantes pour les unités de soins intensifs néonatals dans les pays développés comprennent le bain en baignoire, plutôt que le bain d’éponge, dans le but de réduire l’instabilité thermique, le séchage à l’air au niveau de la plaie ombilicale, plutôt que le nettoyage antiseptique, et la non-utilisation de la gelée de pétrole, en raison d’un risque accru de candidémie ou d’infection par staphylocoques à coagulase négative4.
Angiomes plans
Hémangiome infantile
En janvier 2019, l’American Academy of Pediatrics a publié des lignes directrices cliniques pour la prise en charge des hémangiomes infantiles5. En présence d’hémangiomes infantiles problématiques, une consultation est recommandée avant l’âge de 1 mois (tableau 1), le traitement de choix étant le propranolol administré par voie orale, à raison de 2 à 3 mg/kg par jour pendant au moins 6 mois (et généralement jusqu’à l’âge de 1 an). En présence d’hémangiomes infantiles de petite taille, minces et superficiels, une application de timolol topique (solution ou solution gélifiante à 0,5 %, 1 goutte massée dans la lésion, deux fois par jour) peut être efficace. Le timolol est beaucoup plus puissant que le propranolol. La prudence est donc de mise en présence de lésions larges ou ulcérées pour éviter une absorption systémique. La dose maximale recommandée est 1 goutte par kilogramme de poids du patient par jour6. L’application d’une seule goutte deux fois par jour est toutefois l’option thérapeutique la plus sûre7. Pour éviter tout risque d’hypoglycémie, les familles doivent être mises en garde contre l’utilisation de timodol lorsque l’enfant est malade.
Au Canada, certains centres préfèrent le nadolol parce qu’il ne traverse pas la barrière hématoencéphalique et qu’il présente un moins grand risque de perturbation du sommeil pour le développement8. Le nadolol a été lié récemment au décès d’un enfant de 17 semaines, traité par nadolol à la dose habituelle de 2 mg/kg par jour. Cet enfant n’avait pas déféqué pendant 10 jours. Une réabsorption et une recirculation entéro-hépatique accrues semblent être en cause puisque, contrairement au propranolol, qui est métabolisé par le foie et excrété par les reins, le nadolol est excrété par le système biliaire ou demeure inchangé dans les selles9.
Génétique et traitements ciblés
Les mutations du gène GNAQ ont déjà été observées dans le nævus bleu et le mélanome de l’uvée en 2009, ainsi que dans les malformations capillaires isolées et le syndrome de Sturge Weber en 2013. Depuis lors, des mutations GNA11 et GNAQ ont également été signalées dans la phacomatose pigmentovasculaire10, où le résultat phénotypique de la mutation est observé dans les cellules endothéliales et dans les mélanomes, et maintenant aussi dans les angiomes cerises11.
Le spectre hypertrophique lié au gène PIK3CA (phosphoinositide-3-kinase alpha polypeptide) englobe un large éventail de troubles hypertrophiques en mosaïque qui comprennent l’hypertrophie lipomateuse congénitale, les malformations vasculaires, les nævus épidermiques et les scolioses ou des déformations de la colonne vertébrale. Dans le passé, de nombreux patients qui présentaient ce spectre ont fait l’objet d’un diagnostic de syndrome de Protée. Selon la documentation médicale en cancérologie, le BYL719 (alpelisib), un traitement ciblé par inhibiteur spécifique de PIK3CA, a été associé à une amélioration quant aux différentes caractéristiques de ce spectre, notamment les tumeurs vasculaires, l’hypertrophie, l’insuffisance cardiaque congestive et la scoliose12,13.
La porokératose a été associée à des mutations hétérozygotes impliquant plusieurs gènes dans la voie du mévalonate (MVK, PMVK, MVD, FDPS), dont le cholestérol est un produit final. Les lésions de porokératose se développent lorsqu’une deuxième crise somatique survient. Les mutations de perte fonctionnelle provoquent une carence en cholestérol et peuvent également entraîner une accumulation d’intermédiaires proximaux toxiques dans la voie, ces deux phénomènes pouvant contribuer au développement d’une lésion de porokératose. Un onguent à base de 2 % de lovastatine-2 % de cholestérol, appliqué sous occlusion deux fois par jour pendant les 2 premières semaines, a eu un effet significatif sur les lésions des patients atteints de porokératose familiale et linéaire à 6 mois14, ce qui correspond à l’efficacité antérieure de ce traitement dans le syndrome CHILD15.
Inhibiteurs de Mek dans les nævus congénitaux
Mir et ses collègues ont fait état du cas d’un enfant présentant un nævus mélanocytaire congénital géant et une mélanose neurocutanée accompagnée d’une nouvelle fusion AKAP9-BRAF qui a réagi au traitement par tramétinib16. Le patient souffrait d’une grave défiguration et d’un prurit insoluble, et la chirurgie n’était pas une option. Des biopsies de la peau lésionnelle ont été testées pour l’activation de mutations des gènes NRAS, BRAF et PIK3CA (toutes négatives), puis soumises à un panel de séquençage exhaustif pour l’activation de mutations là où la fusion a été découverte. La fusion AKAP9-BRAF produit une kinase dépourvue de domaines de régulation, ce qui provoque une activation constitutive du gène BRAF. Des altérations activant le gène BRAF ont été suggérées pour conférer une sensibilité à l’inhibition de MEK; c’est pour cette raison que le traitement par tramétinib a été essayé. Des améliorations impressionnantes de la qualité de vie des patients et de l’apparence du nævus sont documentées (voir la figure 1 dans Mir, et al.).
Dermatite atopique
Pharmaciens, patients et être
« naturels »
À Singapour, un groupe a testé un service qui dispense des conseils au sujet de l’eczéma. Les clients de ce service, qui est dirigé par des pharmaciens, semblent très satisfaits de l’aide qu’ils reçoivent. Par ailleurs, leurs connaissances personnelles concernant l’eczéma s’est grandement améliorée17. Les pharmaciens qui ont participé à cette étude avaient été formés par des dermatologues pédiatriques et avaient fréquenté des cliniques de dermatologie pédiatrique pendant des périodes prolongées, ce qui laisse entrevoir de nombreux avantages qui découleraient de la possibilité d’offrir une formation de meilleure qualité et de promouvoir la collaboration avec les pharmaciens en matière d’eczéma au Canada.
Une enquête internationale menée sur les médias sociaux par Global Parents for Eczema Research auprès de professionnels de la santé a révélé que seulement 55 % d’entre eux utilisaient les médicaments contre l’eczéma à leur disposition comme prescrits18. La confiance à l’égard du médecin traitant était fortement associée à l’observance des ordonnances; alors que les préoccupations quant aux effets indésirables, la résolution des symptômes et le manque d’efficacité étaient associées à la non-observance. Bien que le sondage n’ait permis de recueillir des réponses qu’auprès d’une petite fraction de l’ensemble des patients atteints d’eczéma à l’échelle internationale (N = 86), les résultats de ce sondage peuvent être utiles pour déterminer les conseils que nous devrions offrir aux patients concernant leur traitement.
De nombreux patients désirent remplacer les émollients par des solutions « naturelles », car ils les perçoivent comme étant plus saines et moins susceptibles de contenir des substances irritantes ou des produits chimiques19. Les données d’un excellent résumé d’une recension documentaire en dermatologie pédiatrique laissent entendre que l’huile d’olive pourrait compromettre la barrière cutanée et jouer un rôle préjudiciable dans la dermatite atopique, tandis que l’huile de noix de coco vierge et l’huile de tournesol à haute teneur en linoléates pourraient avoir des effets anti-inflammatoires et antimicrobiens. Les données probantes sont toutefois insuffisantes pour recommander l’utilisation d’huiles naturelles comme hydratant. Pour les patients et les familles qui insistent sur une option naturelle, il faut toutefois déconseiller le recours à l’huile d’olive.
L’ « échelle de Schachner » pour traitement topique
Lawrence Schachner, l’un des fondateurs de la dermatologie pédiatrique en Amérique du Nord, a publié des articles dans lesquels il plaide fortement en faveur de restreindre la durée d’utilisation d’un traitement par stéroïde topique de puissance modérée à 3 jours, et ce, dans le but de maintenir l’engagement actif des parents/soignants20. L’échelle de Shachner21 repose sur l’utilisation systématique d’émollients et de stéroïdes topiques, en commençant par le stéroïde topique le plus puissant et en réduisant progressivement la teneur tous les 3 à 5 jours, tout en maintenant l’objectif de maîtriser l’eczéma. Par exemple, un patient atteint d’eczéma grave utiliserait un onguent au clobétasol pendant 3 jours, un onguent au bétaméthasone à 0,1 % pendant 3 jours, un onguent au désonide pendant 3 jours, avant de passer à un inhibiteur topique de la calcineurine (TCI) ou à un inhibiteur de la phosphodiestérase-4 (PDE-4) dans les zones récurrentes. Dans le but d’encourager l’adoption d’habitudes d’observance du traitement d’entretien, les auteurs suggèrent d’instaurer d’abord un traitement par TCI/PDI qui se trouve tout au bas de l’échelle sur les zones visées par le traitement gradué par corticostéroïdes topiques. Ce traitement d’association pourrait également soulager l’irritation qui est parfois associée à l’utilisation de TCI/PDI, bien que les auteurs n’abordent pas directement cette question.
Méthotrexate dans la dermatite atopique
Le Children’s Hospital of Pennsylvania a effectué une étude rétrospective du dossier de
55 patients atteints de dermatite atopique grave traités par méthotrexate (0,37 à 0,50 mg/kg par semaine)22. L’eczéma s’était résorbé d’environ 75 % chez ces patients (score IGA moyen d’évaluation globale par les chercheurs de 4,18 au départ, et de 2,94 après 6 à 9 mois) avec la majorité des améliorations observées au cours des 2 premiers mois chez les patients ayant obtenu une amélioration. Des effets secondaires mineurs ont été observés chez la moitié des patients, soit un malaise gastro-intestinal dans la plupart des cas.
Omalizumab chez les enfants atteints de dermatite atopique grave
Cet essai clinique mené au Royaume-Uni a recruté 62 patients âgés de 4 à 19 ans qui étaient atteints d’eczéma grave (score SCORAD d’évaluation de la gravité de la dermatite atopique > 40) et qui ont été répartis de façon aléatoire pour recevoir un traitement par omalizumab (taux d’IgE totales et en fonction du poids, tout comme pour la posologie chez les patients asthmatiques) ou un placebo pendant 6 mois23. Le taux médian d’IgE de référence dans cette étude était 120 fois plus élevé que la limite supérieure de la normale. Environ les trois quarts des patients étaient atteints d’une allergie alimentaire et une rhinoconjonctivite concomitante, et un tiers étaient asthmatiques. À la 24e semaine, une réduction nettement plus marquée du score SCORAD d’évaluation de la gravité de la dermatite atopique (paramètre primaire) et du score EASI d’évaluation de la gravité de l’eczéma a été observée dans le groupe de sujets traités par omalizumab. Contrairement à deux études contrôlées avec répartition aléatoire des sujets effectuées antérieurement qui ne faisaient état d’aucune réponse au traitement par omalizumab24,25, le groupe de sujets visés par cette étude plus vaste était entièrement composé d’enfants dont l’état atopique était grave. Le faible écart du score SCORAD entre le groupe de sujets ayant reçu un placebo et celui des sujets ayant été traités par omalizumab, conjugué aux résultats négatifs des études précédentes, laisse entendre que l’omalizumab n’est pas un traitement efficace chez les sujets atteints de dermatite atopique. Les patients qui présentaient un taux d’IgE moins élevé au départ ont obtenu une meilleure réponse au traitement par omalizumab, ce qui laisse entendre que la neutralisation du taux d’IgE joue un rôle dans la réponse au traitement. Ces résultats sont intéressants pour les patients pédiatriques atteints d’eczéma grave, d’allergies ou d’asthme. À l’avenir, des doses plus élevées d’omalizumab ou de ligelizumab anti-IgE ,dont l’affinité est plus élevée, pourraient être de meilleures options thérapeutiques pour ce sous-ensemble bien précis de patients pédiatriques qui présentent un état atopique grave.
Dupilumab sur et hors indication
Elaine Siegfried et ses collègues ont publié un guide pratique sur l’accès et le dosage hors indication du dupilumab chez les enfants atteints de dermatite atopique26. S’appuyant sur l’expérience et l’expertise collectives des auteurs, ce guide présente des suggestions posologiques à l’intention des patients < 12 ans, puisque ces patients ne sont toujours pas couverts par le libellé de la monographie de dupilumab en vigueur au Canada à la fin de 2019. En bref, le guide recommande un traitement d’attaque de 400 mg suivi d’un traitement d’entretien de
200 mg aux deux semaines chez les patients âgés de 6 à 11 ans dont le poids est > 30 kg, et un traitement d’attaque de 200 mg suivi d’un traitement d’entretien de 100 mg aux deux semaines chez ceux dont le poids est < 30 kg. Le guide ne propose toutefois aucune recommandation posologique pour les enfants âgés de moins de 6 ans. Ces suggestions s’appuient sur une série de cas antérieurs qui recommandaient des doses pour adultes chez les patients
> 40 kg et des demi-doses chez les patients < 40 kg âgés de 7 ans ou plus27. Une analyse multicentrique rétrospective portant sur
111 enfants traités par dupilumab, qui a été publiée récemment, a révélé que des dermatologues pédiatriques expérimentés utilisent des doses d’attaque variant de 5 à 8 mg/kg et des doses d’entretien variant de 2 à 7,2 mg/kg chez des enfants appartenant au groupe d’âge le plus jeune (0 à 5 ans)28.
Parmi les autres conseils utiles proposés dans Siegfried et al., mentionnons l’énoncé qu’ils suggèrent d’inclure sur les formulaires des sociétés d’assurance qui exigent le recours à d’autres médicaments avant l’approbation du traitement par dupilumab : « Votre refus d’appuyer ce traitement et, par conséquent, l’exposition de ce patient à d’autres agents de deuxième intention qui n’ont pas fait l’objet d’études aussi exhaustives et qui comportent potentiellement un risque plus élevé, n’offre aucun avantage potentiel supplémentaire et n’est étayé par aucune ligne directrice actuelle reposant sur des données probantes. Votre tentative d’appliquer des critères généraux fondés sur l’âge sans tenir compte des facteurs atténuants propres à ce cas correspond essentiellement à l’exercice corporatif de la médecine. » Cet énoncé est suivi d’un modèle de déclaration de consentement éclairé que les soignants/patients doivent signer pour reconnaître qu’ils savent qu’ils suivent un traitement non indiqué dans le libellé du produit.
En septembre 2019, le dupilumab a été homologué par Santé Canada pour le traitement des adolescents, sur la base des résultats de l’essai pivot qui ont été publiés dans JAMA Dermatology en novembre 201929. La posologie approuvée pour les patients âgés de 12 à 18 ans est la même que celle des adultes chez les patients > 60 kg (c’est-à-dire une dose d’attaque de 600 mg suivie d’une dose d’entretien de 300 mg toutes les deux semaines) et une dose d’attaque de 400 mg suivie d’une dose d’entretien de 200 mg toutes les deux semaines chez les patients < 60 kg.
Psoriasis
Selon une analyse transversale intéressante de la cohorte de naissance nationale au Danemark, l’amygdalite récurrente serait associée au psoriasis pédiatrique. Le lien temporel de cette association n’a toutefois pas été confirmé30.
L’American Academy of Dermatology et la National Psoriasis Foundation ont publié des lignes directrices pour la prise en charge et le traitement des enfants atteints de psoriasis pédiatrique31. Les dermatologues sont des acteurs clés dans la prise en charge du psoriasis pédiatrique. Ils jouent en quelque sorte un rôle de quart-arrière dans la prestation des soins primaires et spécialisés et dans la prise en charge des comorbidités connexes. La possibilité d’intervenir tôt pour minimiser l’impact sur le développement affectif et psychologique de l’enfant dans le contexte des différences visibles au niveau de la peau et le nombre limité d’options thérapeutiques qui se traduisent souvent par une utilisation non conforme au libellé de produit des médicaments contre le psoriasis pédiatrique grave sont des facteurs propres aux enfants.
Les lignes directrices susmentionnées publiées dans le JAAD étaient accompagnées d’un guide pratique proposé par des experts canadiens concernant l’utilisation de produits biologiques dans la prise en charge du psoriasis pédiatrique32. Le contenu particulièrement utile de ce manuscrit comprend le tableau 3. Présélection initiale et surveillance pour les produits biologiques systémiques et
Figure 1. Algorithme thérapeutique pour les patients atteints de psoriasis en plaques modérée ou grave.
Infections et infestations
Traitement contre les poux
Une analyse systématique et une méta-analyse de 16 études (N=1779) ont révélé que les agents occlusifs (diméticone, myristate d’isopropyle, gelées de pétrole, huiles naturelles) sont associés à un taux d’élimination des poux plus élevé que les agents neurotoxiques (perméthrine, pyréthine)33. La Société canadienne de pédiatrie recommande la perméthrine et les pyréthines comme traitements de premier recours, malgré une résistance accrue à la perméthrine. Les agents occlusifs peuvent toutefois être considérés comme étant une solution de rechange viable. Les produits occlusifs couramment disponibles au Canada comprennent Resultz (solution de myristate d’isopropyle et de ST-cyclométhicone) et Nyda (solution de diméticone).
Hyperpigmentation chez les enfants qui ont de la fièvre et des éruptions au retour d’un voyage
Une hyperpigmentation généralisée après une éruption maculo-papulaire fébrile de 3 à 8 jours a été signalée chez des nourrissons atteints de fièvre à virus Chikungunya34. Une pigmentation brun-noir à la pointe du nez était présente chez les 12 patients déclarés. Un récent rapport de cas a soulevé la possibilité que les signes de fièvre à virus Chikungunya puissent également être observés dans la fièvre de Dengue35. Dans les familles canadiennes qui reviennent de pays tropicaux, particulièrement pendant la saison de la mousson, lorsque les moustiques se reproduisent en plus grand nombre, une pigmentation généralisée qui se manifeste soudainement devrait être un indice accru de ce diagnostic chez les enfants. En revanche, les adultes ne développent pas de pigmentation centro-faciale / du cou avant plusieurs semaines après la fièvre à virus Chikungunya. Des tests permettant de détecter la présence d’anticorps IgM et IgG du chikungunya peuvent être effectués pour confirmer le diagnostic, car ils sont généralement présents dans un délai d’une semaine.
Nécrose épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson et mucosité infectieuse et éruptions cutanées attribuables à Mycoplasma pneumoniæ
Les inhibiteurs du TNF se sont avérés rapidement efficaces dans deux cas de nécrose épidermique toxique chez des enfants-le premier cas a été déclenché par un traitement par carbamazépine et traité par étanercept, à raison de 50 mg par injection sous-cutanée, après que les traitements par dexaméthasone, à raison de
1mg/kg, et par cyclosporine, à raison de 3mg/kg, ne sont pas parvenus à en freiner la progression36, le second cas a été déclenché par Mycoplasma pneumoniæ et traité avec une dose unique d’infliximab, à raison de 5mg/kg37. L’efficacité des inhibiteurs du TNF contre les maladies réactives liées à Mycoplasma pneumoniæ est particulièrement intéressante à la lumière de l’émergence d’un nombre croissant de cas de mucosité infectieuse et d’éruptions cutanées attribuables à Mycoplasma pneumoniæ. Ces cas peuvent également être déclenchés par d’autres infections respiratoires, notamment le virus grippal B qui a été signalé dans une série de cas cette année38, de telle sorte que le concept évolue vers une mucosité infectieuse réactive et une éruption cutanée. L’instauration d’un traitement par cyclosporine, à raison de 3 à 5 mg/kg/jour, tôt après l’émergence d’un cas grave de mucosité infectieuse et d’éruptions cutanées attribuables à Mycoplasma pneumoniæ peut réduire la gravité et diminuer la durée du séjour à l’hôpital39, mais le traitement par étanercept ou d’autres inhibiteurs du TNF pourraient s’avérer une option thérapeutique tout aussi efficace.
Tumeur de la peau
Proliférations de spitzoïdes.
Une étude rétrospective de cohorte de patients pédiatriques traités à l’Hôpital pour enfants de Boston sur une période de 18 ans a révélé que la majorité des 622 lésions prélevées par biopsie étaient des nævus de Spitz de forme typique (82,3 %)40. Les proliférations atypiques de spitzoïdes représentaient 17,2 % des lésions prélevées par biopsie, alors qu’il y avait 3 mélanomes (0,5 %). Les proliférations typiques et atypiques de spitzoïdes ont été prélevées par biopsie vers l’âge de 7 ans, tandis que l’âge moyen des patients présentant un mélanome spitzoïde était 17,2 ans. En l’absence d’autres caractéristiques inquiétantes, les auteurs déconseillent l’excision des tumeurs spitzoïdes d’apparence typique qui ne présentent aucune caractéristique dermoscopique particulière. Ils suggèrent plutôt que les patients soient recommandés aux soins d’un dermatologue qui effectuera un examen approprié, plutôt que pour un prélèvement d’échantillon par un prestataire de soins non spécialisé ou pour une excision immédiate. Des études antérieures ont recommandé un suivi tous les 6 mois pendant 2 à 3 ans, ou jusqu’à ce que la lésion se stabilise. Pour les patients atteints de tumeurs spitzoïdes atypiques, les recommandations comprennent une consultation par un spécialiste en dermatologie et un suivi clinique régulier avec examen clinique des ganglions lymphatiques.
Pilomatricomes multiples
Les pilomatricomes multiples peuvent être associés à des syndromes sous-jacents, notamment la dystrophie myotonique, les syndromes liés à la polypose adénomateuse familiale (c’est-à-dire le syndrome de Gardner), le syndrome de Turner, le syndrome Kabuki ou le syndrome de Rubinstein-Taybi. Une recension documentaire exhaustive a permis de relever
66 cas et de conclure que la présence d’au moins
6 pilomatricomes commande un examen visant à exclure ou à confirmer la présence de syndromes connexes (spécificité > 95 %)41.
Dites « non » à la slime
La « slime », aussi appelée « glu » ou « putty », est une nouvelle mode passagère chez les préadolescents du monde entier, ce qui a donné lieu à une foule de publications concernant la dermatite pédiatrique induite par la slime. La slime artisanale peut être fabriquée à partir de colle blanche liquide et de borax ou d’une autre substance qui active l’effet de liaison des polymères présents dans la colle. Les enfants personnalisent leur recette de slime en y ajoutant des paillettes, de la crème à raser, du shampoing, de la fécule de maïs et des colorants alimentaires, pour ne citer que les additifs les plus courants (et des sources potentielles d’allergènes). Le borax et d’autres irritants compromettent la barrière cutanée et créent une prédisposition à la sensibilisation. Parmi les allergènes qui ont été mis en cause dans les tests effectués sur les timbres, mentionnons le méthylchloroisothiazolinone/méthylisothiazolinone (MCI/MI), le parfum, les parabènes et le sodiun lauryl sulfate42-49.
Conseils – un résumé rapide de trucs utiles en dermatologie pédiatrique
L’anesthésie par vibration à l’aide d’une brosse à dents électrique insérée dans le doigt d’un gant jetable (côté poils de la brosse contre la peau) est une solution de rechange peu coûteuse au Buzzy-Bee ou à d’autres dispositifs spécialement conçus pour réduire la douleur associée aux injections ou à la cryothérapie50.
Les orthèses pour les ongles, composées d’un adhésif ou d’un fil et d’un adhésif, appliquent une tension ascendante sur la tablette unguéale. Dans une série de cas de 38 patients pédiatriques, le recours à une orthèse pour les ongles a permis d’obtenir de bonnes réponses au niveau des ongles incarnés à 16 semaines chez la plupart des patients et de procurer un soulagement rapide de la douleur51.
Une résolution complète des granulomes ombilicaux a été observée auprès d’un groupe de 17 nourrissons après l’application en cabinet de sel de table et l’utilisation subséquente d’un ruban adhésif chirurgical pendant 24 heures, et ce, sans aucune complication52.
Une adolescente a développé une méthémoglobinémie grave après avoir appliqué quotidiennement un gel topique composé de dapsone à 7,5 % sur son visage, sa poitrine et son dos pendant deux semaine53. Son taux sérique de dapsone était près de deux fois supérieur à la limite supérieure des concentrations normales à l’état d’équilibre chez les patients qui utilisent quotidiennement 200 mg de dapsone par voie orale.
Les trousses de distraction sont utilisées couramment dans les hôpitaux pédiatriques, mais elles pourraient être sous-utilisées par les dermatologues. Un article publié dans la revue Pediatric Dermatology décrit ce qu’il faut pour créer une trousse de distraction et en souligne la valeur54. Parmi les outils de distraction suggérés, mentionnons les bulles, les toupies à main, les livres mystères, les baguettes scintillantes et les claviers rotatifs, la thérapie par vibrations, la musique et les tablettes électroniques.
Un onguent topique de sirolimus à 1% a été utilisé pour traiter un garçon de 5 ans qui présentait une histiocytose céphalique bénigne au niveau du visage, du tronc et des extrémités. Pour en vérifier l’efficacité, un modèle bicéphale a été utilisé pendant les 6 premières semaines jusqu’à ce qu’il soit jugé efficace55.
Les revues JAAD et Pediatric Dermatology ont toutes deux publié cette année des analyses complètes concernant les soins dermatologiques offerts aux patients issus de minorités sexuelles. Bien que le contenu de ces articles se chevauche, ils sont très pertinents et nécessaires pour fournir des soins appropriés et respectueux qui répondent aux besoins de l’ensemble des patients56-59.
References
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